Hervé Le Corre : les cœurs déchiquités


6,5/10

Pierre Vilar est commandant de police à Bordeaux. Sa vie et son couple ont volé en éclats depuis que son fils Pablo a été enlevé à la sortie de l'école. Malgré tout, il se raccroche à l'espoir insensé de le revoir vivant, avec l'appui d'un gendarme à la retraite qui se consacre à la recherche d'enfants disparus. À quelques kilomètres de distance, un jeune collégien nommé Victor rentre chez lui après la classe pour découvrir une scène d'horreur : sa mère, Nadia, gît sans vie sur le sol de sa chambre, le visage tuméfié et les dents fracassées. Du foyer à la famille d'accueil, commence pour cet adolescent désormais seul au monde un parcours douloureux, marqué par la disparition de l'être le plus cher. Deux pertes irrémédiables, deux tragédies. Le lien entre elles, c'est Pierre Vilar. II est chargé d'enquêter sur la mort de Nadia, et à mesure que se dessinent certaines pistes, un étrange retournement de situation se produit ; le policier devient gibier : il est harcelé au téléphone et suivi dans la rue par un homme aussi insaisissable que menaçant. Un homme qui semble aussi poursuivre Victor... Les « coeurs déchiquetés qui parlent aux fantômes », comme le chante Léo Ferré, sont mis à nu dans ce roman hanté par l'absence et la mort. La perte des êtres aimés, la violence faite à l'enfance, l'injustice sociale et la solitude, c'est tout cela qu'Hervé Le Corre nous fait éprouver, de manière intime et bouleversante. Par la beauté rédemptrice et la justesse de son style, il oeuvre dans la lignée de Robin Cook.
Viens de finir : 7/10
Très noir, trop noir ? Plombant au final. Et parfois un peu ennuyeux.

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