Sire Cédric : avec tes yeux




Depuis quelques temps, Thomas fait des rêves atroces. Après une séance d'hypnose destinée à régler ses problèmes d'insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit au travers les yeux d'un autre torturant une jeune femme... Persuadé qu'un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.

Le nouveau roman de Sire Cédric va avoir quelques effets secondaires sur votre métabolisme.

D'abord au niveau des yeux. Les yeux bien évidemment. Qui s'écarquillent d'étonnement. Que vous allez fermer aussi, devant l'horreur de certaines situations, pour ne pas les sentir se révulser.

Sire Cédric ne fait pas du thriller tout à fait comme les autres. Bien sûr, on retrouve dans ce roman tous les ingrédients qui font un bon roman du genre : rebondissements, montée de la violence. Mais l'auteur se fout un peu des conventions et a toujours aimé exploser les frontières des genres.

Son thriller est mâtiné de fantastique, le tout imbriqué si profondément que l'atmosphère de mystère n'en est que plus prégnante. le genre de fantastique intégré dans le quotidien d'un personnage, Thomas, qui ne comprend plus ce qui lui arrive.

Il semble voir à travers les yeux d'un odieux tueur en série qui torture ses victimes. Thomas spectateur ? Thomas qui sombre dans la folie ? Thomas acteur de l'histoire, très vite.

L'intrigue pourrait sembler cousue de fil blanc mais moins qu'il n'y parait finalement.

Avec tes yeux est un cauchemar éveillé, un « slasher » comme on dit dans le milieu du cinéma. Un terme bien adapté, tant l'écriture et la manière de raconter de Sire Cédric sont très cinématographiques. Pas de fioriture inutile, l'écriture se met au service exclusif de l'intrigue, à coups de chapitres courts et de situations hyper expressives. Une plume qui arrive très vite à rendre réelle cette situation irréelle, et à vous faire croire à cette histoire les yeux fermés. Cette écriture cinématographique est aussi un point faible. Exemple le rebondissement final passerait bien s'il s'agissait d'un film d'horreur des années 80 . là ça fait plaqué, et inutile.

Si vous aimez frémir, je ne peux donc que vous conseiller de venir passer quelques heures entre quatre yeux avec l'auteur

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