Salomon de Izarra : Nous sommes tous morts



Nous sommes tous morts est le journal de bord de Nathaniel Nordnight, jeune second du baleinier Providence. Le voyage tourne au cauchemar lorsque le bateau est pris dans les glaces. Entre un récit d'aventure à la Stevenson et un roman d'épouvante lovecraftien.

Tout ça pour ça… Voilà ce que j'ai pensé en refermant le livre, heureusement suffisamment court pour me forcer à aller jusqu'au bout. J'ai eu une drôle impression de déjà vu à plusieurs reprises comme si l'auteur avait pioché différents ingrédients dans la littérature ou les faits divers pour construire son histoire, de Moby Dick à Lovecraft en passant par le récit de crash d'un dans les Andes en 1972, contraints au cannibalisme pour survivre. J'ai consciencieusement tourné les pages, attendant la révélation, l'originalité qui donnerait un sens au récit. Malheureusement, cette étincelle n'est pas venue.
Reste donc le récit (ou est-ce plutôt une hallucination ?) d'une aventure entre horreur et surnaturel pour ces marins chasseurs de baleine, confrontés à la violence de la nature, d'abord tempête gigantesque dans laquelle ils pensent trouver la mort puis enfermement dans une cellule de glace à la fois incassable et comme vivante, se régénérant sans cesse. Rien d'étonnant donc, à ce que tout le monde bascule dans la folie, avant même que la décision de cuisiner en ragoût l'un de leur petit camarade mort de froid ne soit prise.
D'où vient que l'on a du mal à s'intéresser à l'histoire ? En tout cas, avec moi, ça n'a pas pris même si la plume n'est pas désagréable. Mais qu'importe la forme, si le fond se dérobe… l'immeuble s'écroule.

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